Les conditions exigibles par une banque pour l’octroi d’un prêt dépendent de plusieurs facteurs. Il s’agit notamment du type de prêt et du profil du demandeur. Dans le cas particulier d’un prêt étudiant, la banque peut exiger une attestation d’assurance. C’est la garantie pour la banque, d’un remboursement du crédit, quelles que soient les situations critiques auxquelles fera face l’emprunteur. Il faut toutefois savoir qu’il y a un montant à prévoir pour souscrire une telle assurance. Voici donc pour vous orienter, plus de précisions sur l’assurance pour prêt étudiant.
L’obligation de l’assurance prêt étudiant
La loi autorise tous les étudiants (de 18 à 28 ans) à demander un prêt bancaire. Cela peut servir à financer plusieurs projets liés à leurs études. Ce crédit peut par exemple servir à l’achat d’un nouvel ordinateur ou au paiement des frais de scolarité. Si le montant est important, il peut aussi aider l’étudiant à gérer ses dépenses courantes.
L’exigence toutefois, c’est que l’étudiant est soumis aux mêmes conditions de prêt que les autres emprunteurs. Il doit notamment justifier d’une assurance emprunteur. C’est la garantie pour le remboursement du capital même lorsque l’emprunteur se retrouve en situation d’incapacité de remboursement. À ce titre, l’assurance de prêt étudiant doit prendre en compte les garanties décès et invalidités temporaires ou totales.
En clair, l’assurance de prêt étudiant n’est pas obligatoire même si elle est recommandée. Dans la majorité des cas, la banque exigera une telle attestation dans votre dossier pour débloquer le prêt étudiant.
Les garanties à inclure dans le contrat d’assurance de prêt
De façon générale, deux types de garanties basiques doivent figurer dans le contrat d’assurance de prêt étudiant. Il s’agit notamment de la garantie décès et de la garantie PTIA (perte totale et irréversible d’autonomie). De plus, si vous pratiquez un sport à risque, il faudra aussi choisir une couverture ITT ou IPT. Ces couvertures de l’assureur permettent à la banque de prendre en charge le remboursement du capital emprunté si l’assuré se retrouve dans une quelconque incapacité.
La loi Lagarde prévoit à cet effet, depuis septembre 2010, la délégation d’assurance au titre de substitut à l’assurance de prêt étudiant. La délégation d’assurance est une solution avantageuse à plus d’un titre. Ici, l’étudiant n’est pas tenu de souscrire l’offre d’assurance proposée par l’organisme de prêt. Il peut donc souscrire une offre différente de l’assurance de groupe de la banque.
Pour un tel choix, il est recommandé de se fier à l’expertise d’un courtier en assurance emprunteur. Ce dernier pourra vous aider à trouver une offre adaptée à votre profil. Mieux, il s’assurera que les garanties du contrat en délégation d’assurance sont au moins équivalentes à celles du contrat de groupe.
D’un autre côté, il y a également la loi Hamon grâce à laquelle, les emprunteurs, et donc les étudiants, peuvent résilier leur contrat d’assurance de prêt étudiant dans un délai de 12 mois après sa signature. L’étudiant sera ainsi déchargé du paiement de frais quelconque de résiliation et pourra ainsi souscrire une offre plus intéressante.
Quoi qu’il en soit, il est conseillé de faire une comparaison des offres afin de s’y retrouver. Vous pourrez alors choisir un contrat d’assurance pour prêt étudiant présentant un tarif intéressant avec les meilleures garanties.
Coût de l’assurance prêt étudiant
De façon générale, l’assurance de groupe revient nettement plus chère que la délégation d’assurance. Il est à noter que généralement, les tarifs de groupe profitent aux souscripteurs à risques alors que les autres sont défavorisés. Ces derniers paient donc pour les risques des autres.
A contrario, lorsque vous optez pour une délégation d’assurance, vous payez exactement pour les garanties couvertes dans votre contrat. Vous avez également la possibilité de négocier les exclusions de garanties en tenant compte de votre profil. Cela prend notamment en compte, vos habitudes, votre état de santé, vos antécédents de santé et vos revenus.
Toutefois, il est plus recommandé de demander plusieurs devis d’assurance afin de faire les comparaisons qui s’imposent. Vous pourrez alors faire votre choix en conséquence.
Crédit étudiant : les différents types
La première possibilité qui s’offre à l’étudiant pour bénéficier d’un emprunt, c’est le crédit garanti par l’État. Les banques signataires d’une convention avec l’État peuvent proposer ce type de crédit. L’avantage ici, c’est que vous bénéficiez d’un taux d’intérêt très faible comparativement à celui d’un prêt à la consommation par exemple.
Le prêt étudiant garanti par l’État est ouvert aux étudiants de moins de 28 ans et peut atteindre un montant de 15 000 euros. Ce prêt n’a aucune exigence en termes de ressources et il n’y a pas de caution parentale exigée. Le seul garant ici, c’est l’État et il agit avec la Banque Publique d’Investissement (BPI France). En cas de défaillance de paiement, ce sera à cette banque d’honorer les engagements du souscripteur du prêt étudiant.
Toutefois, il est important de rappeler que la garantie de l’État ne rend pas irréversible l’obtention du prêt. La banque peut choisir de rejeter votre dossier si elle juge votre profil à risque. Dans ce cas, vous n’aurez pas d’autre choix que de vous tourner vers la deuxième possibilité d’obtention de prêt étudiant.
Outre cette possibilité, vous pouvez aussi contracter un prêt étudiant bancaire auprès de n’importe quelle autre banque. Les offres ici, sont généralement plus compétitives que celles des crédits à la consommation. Vous avez donc la possibilité de faire jouer la concurrence pour obtenir le prêt étudiant à un faible taux. Pour la fixation de ce taux, plusieurs facteurs sont souvent pris en compte. Il s’agit notamment du cursus scolaire et du niveau d’études.
Par exemple, un étudiant inscrit dans une grande école avec des débouchés certains après l’obtention de son diplôme peut obtenir jusqu’à 50 000 euros de crédit étudiant avec un taux de moins de 2 %. A contrario, s’il est inscrit dans une filière avec des débouchés professionnels moins évidents, il devra se contenter d’un prêt d’un montant plus bas et avec un taux de remboursement plus élevé.
De façon générale, c’est dans ce cadre que l’assurance de prêt étudiant est exigible. À défaut de disposer d’un tel contrat, vous devrez fournir une caution supplémentaire, ce qui n’est pas le cas pour le prêt garanti par l’État.
La caution supplémentaire représente ici, la personne qui s’occupera du remboursement du prêt si l’emprunteur n’est pas en mesure de le faire. Ce garant doit donc avoir une bonne capacité d’endettement et de remboursement.
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